lunes, 29 de septiembre de 2025

LE GÉOLOGUE FRANÇAIS PIERRE CHAUVE ET « L’UNITÉ DE PATERNA »


     Pierre-Jean Chauve est un géologue français renommé qui, au milieu du XXe siècle, a étudié le centre et le nord de la province de Cadix. Sa contribution à la connaissance de la géologie de la province de Cadix, et en particulier des environs de Paterna de Rivera, fait de lui une référence incontournable dans cette discipline pour la zone occidentale des Cordillères Bétiques. Au cours de ses recherches, Il a identifié une structure stratigraphique et tectonique clé pour la compréhension de la géologie de la région, à laquelle il a donné le nom de notre village : l’UNITÉ DE PATERNA.

Le territoire sur lequel est situé Paterna de Rivera présente des caractéristiques géologiques très particulières, qui ont influencé l’histoire et le développement de notre village. La région est connue pour ses eaux minéro-médicinales, exploitées depuis l’époque romaine, et qui ont permis l’établissement de trois stations thermales au XIXe siècle dans un rayon de seulement 2 km : Fuente Santa, et Gigonza. Cette richesse hydrologique est due à la géologie du terrain, surtout celle du Trias du domaine subbétique, marquée par la présence d’argiles, de marnes, de gypses et de sel, ainsi qu’une nature chaotique de la plupart des affleurements excluant la présence de grands aquifères. La contamination chimique des eaux par les matériaux solubles du Trias explique la présence de nombreuses veines salées et de nombreuses sources minérales à Paterna.

    Dans un article publié dans le magazine "El Alcaucil" n° 21 en 1996 sur les noms des rues de Paterna, j'ai attiré l'attention sur les noms donnés à de nombreuses rues de Paterna de manière arbitraire et sans aucun critère qui leur permettrait de s'enraciner parmi la population. Et il a proposé, comme exemple, quelques personnages notables, étroitement liés à l'histoire de Paterna, qui méritent d'être inclus dans le plan des rues de notre ville, comme Francisco Enríquez de Ribera, San Juan de Ribera, Elías Ahuja, Julio Mariscal et aussi, bien sûr, Pierre Chauve.

 Soixante-cinq ans après les premières visites du géologue français à Cadix. Sa figure et son œuvre scientifique n’ont reçu qu’un écho très limité dans les publications culturelles locales, que ce soit à Paterna ou à Alcalá de los Gazules, où il a longtemps séjourné et noué des amitiés. Nous pensons donc que ce scientifique français mérite une reconnaissance institutionnelle de la part de notre village : une plaque commémorative, ou pourquoi pas une rue ou un espace public à son nom.

 Dans le but d’approfondir la biographie de Pierre Chauve, j’ai contacté il y a un an l’Association pour la Renaissance du Vieux Besançon, dont il a été président et membre actif, pour obtenir des informations. Quelle ne fut pas ma surprise de recevoir, le 31 janvier 2024, une réponse directe de Pierre Chauve lui-même, qui à 93 ans, bien que retraité, continue à s’impliquer dans la diffusion de la géologie: conférences, visites guidées, publications de livres... Il a eu la gentillesse de me livrer plusieurs souvenirs de ses séjours et de ses travaux dans notre région, dont il garde un excellent souvenir. Avec ces informations et d’autres données trouvées sur Internet, nous avons esquissé une brève biographie.

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LES DEBUTS

 Pierre-Jean Chauve est né le 30 août 1930 à Besançon, une ville de l’est de la France située dans le département du Doubs, en région Bourgogne-Franche-Comté, à environ 60 km de la Suisse. Depuis 2016 les provinces de Bourgogne et de Franche-Comté sont de nouveau réunies. Au cours des temps le Duché de Bourgogne et le Comté de Bourgogne (la Franche-Comté) ont été unis ou dissociés car disputés par la France et le Saint-Empire germanique. Charles Quint et Philippe II ont été comte de Bourgogne et la Franche-Comté a été espagnole à cette époque. 

    Après avoir terminé ses études secondaires au lycée de Dole en 1951, il s’inscrit à la faculté des sciences de Besançon, où il obtient une licence en sciences naturelles en 1952. Il poursuit ensuite ses études avec un Diplôme d’Études Supérieures (DES), sous la direction du professeur M. Dreyfuss, consacré à l’étude des synclinaux du Crétacé autour de Pontarlier, dans la région de Franche-Comté.

     Il travaille ensuite pendant quelques mois comme assistant dans l’équipe de Louis Glangeaud, doyen de la faculté des sciences de Besançon, qui lui confie un sujet de thèse au sud d’Alger. Cette étude sera interrompue par l’insurrection de la colonie française en 1954. Il enseigne alors à Besançon, puis effectue pendant trois ans son service militaire jusqu’en 1958. 

À son retour, le professeur Louis Glangeaud, désormais titulaire de la chaire de géologie dynamique à la Sorbonne de Paris, l’invite à rejoindre son équipe comme maître-assistant et le confie au professeur Fallot qui lui donne comme sujet de thèse la géologie du nord de la province de Cadix. Paul FALLOT, professeur au Collège de France, membre de l’Académie des sciences a soutenu une thèse sur les Baléares et est resté en contact étroit avec les géologues des universités de Barcelone et de Grenade. Le décès de ce dernier incite Pierre Chauve à rejoindre le groupe de chercheurs regroupés autour de Michel DURAND-DELGA dans les cordillères bétiques.

 Durant ses années universitaires à Besançon, alors qu’il étudie les sciences naturelles, il s’engage également dans les mouvements étudiants chrétiens et devient président de l’Association Générale des Étudiants de Besançon (AGEB) entre 1954 et 1955.

    À cette époque, la communauté scientifique européenne s’intéresse à la géologie des pays méditerranéens. De nombreux étudiants rédigent leurs thèses dans le sud de l’Espagne, en Grèce, au Maroc, en Algérie et en Tunisie. Une équipe allemande travaille à Ronda. Des chercheurs hollandais sont à Almería. Les travaux de l’université de nés par le professeur Fontboté Mussolas, couvrent la région centrale de la Cordillère Bétique. L’équipe française, sous la direction de Michel Durand-Delga travaille principalement dans les provinces de Cadix (Didon et Chauve), Malaga (Azema, Boulin Fernex et Peyre), Huelva (Foucault, Paquet) et aux Baléares. (Bourrouilh et Rangheard).


 L´INSTALLATION

Pierre Chauve qui enseigne à Paris, arrive à Cadix en juillet 1959 pour y étudier la géologie de la région de Ronda. Mais le secteur est déjà occupé par le géologue allemand Peter Hoppe. Il choisit alors de se tourner vers une autre zone moins explorée, en raison de la prédominance de terrains argileux qui sont plus difficiles à reconnaître. Cette région (au nord-ouest de la province de Cadix) a toutefois été parcourue en détail par le géologue espagnol Gavala y Laborde devenu par la suite directeur de l’Instituto geologico y minero de Espana. Ce  grand géologue  a publié une carte géologique  de la province de Cadix qui a servi de base aux travaux de Pierre Chauve. Il a reconnu les principales formations géologiques : les évaporites triasiques, les calcaires jurassiques et crétacés subbétiques, affleurant dans la sierra de las Cabras ou plus près de Paterna dans la sierra del Valle, les grès oligocènes de l’Aljibe et des formations flysch mal datées. Mais les superpositions anormales et la structure en nappe de la région ne sont pas reconnues. 

Vue d'Alcalá de los Gazules. Photo de P. Chauve


Il s’installe à Alcalá de los Gazules. une position centrale dans le nord de la province qui lui permet de rayonner plus facilement vers ses différents lieux d’étude malgré l’état dégradé des routes provinciales. A son arrive, Il loge à la Fonda Parra, tenue par Isabel et sa domestique María, un établissement doté — fait rare à l’époque — de lavabos avec eau courante (froide). Il profite aussi du garage sous la Fonda, dirigé par le fils Parra et des mécaniciens pour réparer les dégâts causés par les routes défectueuses sur sa voiture.  Il garde aussi un souvenir ému de Pepe el carpintero qui est à l’époque le seul à parler un peu le français. 

Il réside longtemps à Alcalá pendant la préparation de sa thèse et se rend fréquemment à Paterna de Rivera, dont il garde le souvenir des huttes en matériaux végétaux situées à l’entrée du village, des chemins en mauvais état, ou encore de sa visite au balnéaire abandonné de Fuente Santa, alors en ruines et à sec.

À Alcalá, où il revient chaque année, il est bien connu des habitants qui le surnomment « Don Pedro ». Il y noue une profonde amitié avec Francisco Serrano Espinosa, propriétaire de l’entreprise Eléctrica Nuestra Señora de los Santos, et son épouse Margarita. Chauve effectue ses déplacements entre les villages et les zones d’étude à bord d’une Citroën 2CV, qui amuse beaucoup les enfants et qu’il gare dans le garage de son ami entrepreneur.

Il entretient aussi une amitié étroite avec Gabriel Almagro Rodríguez, rencontré grâce à Paco Serrano, et qui travaille également dans l’entreprise électrique. Le dimanche, Gabriel accompagne souvent le géologue lors de ses relevés de terrain autour d’Alcalá. Chauve est d’ailleurs le parrain de son fils, Gabriel. Il garde de cette période de sa vie un souvenir très affectueux.  

La Citroën 2CV de Pierre Chauve devant Peña Arpada


LA DECOUVERTE DE L’UNITE DE PATERNA. 

Ses premières grandes recherches, en 1960, portent sur les environs immédiats d’Alcalá et de Paterna. Dans cette région, il observe un phénomène de superposition anormale des terrains : les couches géologiques situées en profondeur ne sont pas les plus anciennes, ce qui défie les principes habituels de la stratigraphie. 

C’est au pied du Cerro Tajo, au sud-ouest de Paterna, que Chauve identifie des argiles bleues, surmontées  en discordance de gypses stratifiés triasiques, horizontaux,  eux-mêmes recouverts de marnes blanches et de grès calcaires d’âge crétacé du Subbétique. Ces argiles bleues sont fortement redressées. Leur microfaune est composées d’Arénacés (Oligocène ?)  et plus au sud des rostres de Belemnites remaniées ont été ramassées. Ce qui traduit un mélange  de constituants. Cet ensemble passe au sud sous les argiles rouges et argiles triasiques. Le Trias qui les surmonte  peut être suivi tout autour de ces argiles et et gypses borde une fenêtre tectonique avec au cœur des formations récentes tertiaires sous les argiles et gypses plus anciens du Trias.  C’est dans cette fenêtre  de 5 km de long et de un à deux km de large que  P. Chauve a identifié une unité stratigraphique et structurale qu’il a appelée unité  de Paterna. 

Cerro Tajo

Dans un premier temps, il identifie cette nouvelle unité dans un quadrilatère délimité par les villages de Paterna, Medina Sidonia, Alcalá de los Gazules et San José del Valle. Il publie cette découverte dans son article Structure géologique de la région centrale de la province de Cadix (France), paru en 1961 dans le Livre à la mémoire du professeur P. Fallot. Lors de travaux ultérieurs réalisés en 1961, Chauve repère entre Jerez, Grazalema et l’ouest d’Antequera de nombreux affleurements de l’Unité de Paterna et en confirme les caractéristiques. 

 


CARACTERISTIQUES DE L’UNITE DE PATERNA 

L’Unité de Paterna est une unité fortement tectonisée, c’est-à-dire qu’elle a subi d’importantes déformations dues aux mouvements tectoniques. Elle est principalement constituée d’argiles, contenant aussi quelques bancs minces de grès et de calcaires. Ses roches se distinguent par des couleurs vives et variées L bleues, vertes, rougeâtres, parfois bariolées). Elles montrent des déformations et des mélanges difficiles à observer en raison de la morphologie adoucie du secteur

Les matériaux qui la composent (calcaires, marnes, argiles) reflètent des environnements sédimentaires variés, allant du marin au continental. On y trouve des microfossiles datés du Crétacé supérieur, de l’Éocène et de l’Oligocène, ce qui permet de dater certains éléments de cette formation entre 65 et 25 millions d’années.

Mais la caractéristique majeure de l’Unité de Paterna réside dans sa position structurale : elle apparaît au cœur de fenêtres tectoniques, sous le Trias, semelle des formations calcaires subbétiques. Elle constitue l’unité la plus profonde connue à l’ouest des Cordillères bétiques. Son épaisseur visible peut atteindre 200 m.


Selon Chauve, la disposition tectonique du nord-ouest de la province de Cadix est conditionnée par la position du Trias « flottant «   sur l’unité de Paterna. Sur le Trias, les formations cretacées  et tertiaires du SubbétiqueLsont décollées et fragmentées et des affleurements  sont repris dans l’unité de Paterna. A l’est la serie complete du subbetique affleure dans la sierra de las cabras Dans ce secteur s’empilent trois nappes tectoniques . superposées  l’unité de Paterna, le Subbétique et en haut les gres  de l’Aljibe.
 

 

SOUTENANCE DE SA THESE 

De 1961 à 1966, il vient pendant deux à trois mois chaque année. Il parcourt l’ensemble du territoire qui lui a été assigné et s’intéresse aux autres formations géologiques presentes dans le secteur étudié. Cette phase de maturation permet de reconstituer l’histoire géologique de la région et de raccorder ses travaux à ceux des autres géologues. 

Après huit années de recherches, d’études et de séjours dans la province de Cadix, Pierre Chauve soutient sa thèse de doctorat le 9 mars 1967 à la faculté des sciences de l’Université de Paris: 

ÉTUDE GEOLOGIQUE DU NORD DE LA PROVINCE DE CADIX (FRANCE) 

Il défend son travail devant un jury prestigieux composé des professeurs, Louis GLANGEAUD, (Sorbonne, Academie des sciences) Président), Michel DURAND-DELGA (Sorbonne) Rapporteur, Jean AUBOUIN et Henri TERMIER, (Sorbonne ) Examinateurs et Jose-Maria FONTBOTE (Grenade) Invité

 


RETOUR A BESANÇON 

Après avoir enseigné dix ans à la Sorbonne, Pierre Chauve est nommé en 1968 maître de conférences (professeur associé) en géologie à la faculté des sciences de Besançon, Il poursuit ses recherches en Andalousie. Il dirige les thèses de Jacques Bourgois dans la région de Ronda, et de Michel Dubois dans la sierra d’Ubrique. Puis aidé par Y Peyre et J. Bourgois, 4 thèses sont réalisées entre Ronda et Malaga. Puis, deux thèse codirigées avec Yves  Rangneard lui permettent de mettre en évidence l’importance des phénomènes de resédimentassions dans l’ouest de Majorque. Enfin avec l’aide de Jacques Azema et d’Eric Fourcade, il réinterpréte la structure et l’évolution géologique de l’île d’Ibiza.

 

LES COLLOQUES D’HYDROLOGIE EN PAYS CALCAIRE 

A son retour à Besançon, il participe ou dirige la publication de cartes géologiques au 1/50 000 de Franche-Comté  et s’implique régionalement dans les problèmes environnementaux. 

Il effectue une reconversion en hydrogéologie et dirige des thèses (géologie et hydrogéologie financées souvent par les collectivités locales. Il est aussi geologue officiel pour la protection des captages d’eau potable.

    Ses travaux et les theses qu’il dirige portent sur le Jura et l’hydrolpgie karstique 

   La venue d’étudiants d’Afrique du nord lui ouvre un nouveau champ d’action. Il encadre des étudiants au Maroc et en Algérie. Il dirigea aussi des travaux scientifiques au Mexique. 

En 1971, avec le soutien de M. Dreyfuss Chauve fonde les célèbres « Colloques d’hydrologie en pays calcaire », devenues un rendez-vous majeur pour l’étude de l’hydrologie en pays calcaire. Elles se poursuivent de nos jours tous les trois ans en collaboration avec les hydrogéologues de l’Université de Neuchâtel (ville jumelée avec Besançon), puis de Malaga. 

En 1972, il est promu professeur à l’univesité deFranche-Comté et prend la direction du laboratoire de géologie structurale et appliquée, fonction qu’il exercera pendant vingt ans. 

Il assure également la direction de deux formations de recherche du CNRS (Centre national de la recherche scientifique) en hydrogeolologie au niveau national et effectue des enseignements au Maroc et à Strasbourg.

Durant cette période, ses travaux se concentrent sur deux grands axes : 

  1. La géologie structurale, dans le Jura, les Cordillères Bétiques occidentales, les îles Baléares,  Atlas marocain, la Sierra Madre (Mexique) con el objectif de mieux comprendre les formations géologiques et les processus tectoniques.
  2. L’hydrogéologie karstique, avec des recherches approfondies dans : le Jura et le Maroc (Haut et Moyen Atlas, Oued Souss), ou il y étudie les systèmes de circulation souterraine.

So    Son ouvrage, realisé avec ses etudiants Atlas des circulations souterraines en Franche-Comté (1987) est devenu une référence pour l’étude des aquifères karstiques.

Il occupe le poste de professeur de géologie à l’Université de Franche-Comté de 1972 à 1994, date de sa retraite. Il continue ensuite à enseigner à l’Université ouverte de Besançon, à organiser des voyages pédagogiques (au Canada, en Islande, en Tunisie, aux États-Unis…) et à partager ses connaissances.

 Pendant cette période il publie plus de 200 articles scientifiques et autant de rapports relatifs à la protection des captages d’eau potable et à des problèmes de géologie. Il a dirigé plus de 20 thèses de doctorat en tant que professeur de geologie et d’hydrogéologie, formant ainsi de nombreux chercheurs qui perpétuent son approche scientifique.  

                                                                                                                                                                         DISTINCTIONS

 La Société géologique de France lui décerne en 1972 le Prix Viquesnel, l’une de ses plus hautes distinctions. Ce prix récompense une carrière ou des travaux remarquables dans le domaine de la géologie. 

De 1976 à 1982, Pierre Chauve est président de la Société d’Histoire Naturelle du Doubs, fondée le 3 juin 1899, dont l’objectif est de promouvoir les sciences naturelles dans la région de Franche-Comté. 

   En 1986, il est nommé président de la Société Géologique de France, prestigieuse institution scientifique fondée en 1830. 

En 2001, pour l’ensemble de ses activités scientifiques, éducatives et environnementales, il est fait Chevalier de la Légion d’Honneur, distinction qui salue ses plus de 40 années consacrées au savoir, à la pédagogie et à la préservation de l’environnement. Cette décoration reconnaît notamment : ses contributions majeures en géologie et en hydrogéologie, son rôle dans la formation de générations de géologues, son engagement pour la protection des sources d’eau et des paysages karstiques, en particulier dans le Jura. 

En 2004, le Comité Français d’Hydrogéologie lui attribue le Prix Gilbert Castany, qui distingue les travaux ou carrières ayant contribué à l’essor de l’hydrogéologie française. 

Aujourd’hui professeur honoraire de l’Université de Franche-Comté, il continue à transmettre son savoir  

ENGAGEMENT LOCAL ET PUBLICATIONS 

De 1994 à 2009, il préside La Renaissance du Vieux Besançon, une association fondée en 1974 pour la valorisation du patrimoine historique et architectural de sa ville natale. Il cree et dirige la publication des Cahiers de la Renaissance du Vieux Besançon, 10 ouvrages destinés à sensibiliser la population à l’histoire et au patrimoine local. 



Il a présidé aussi l’Académie des sciences et arts de Besançon et est président d’honneur de la Société d’émulation et de la Renaissance du Vieux Besançon. 

Pierre Chauve a publié plusieurs ouvrages : Carte géologique du nord de la province de Cadix (1959-1965), Le Jura (1974), Inventaire des circulations souterraines reconnues par traçage en Franche-Comté (1979), L'Atlas des circulations souterraines en Franche-Comté (1987) y Des grottes et des sources (2005), Jura bisontin: reliefs, paysages et roches (2015). Il a aussi participé à des œuvres collectives: Geología de Francia (1974), Histoire de la terre notre planète (1984), Enseigner la géologie (1992), hydrogeologie française (2006), Grottes et sources de France (2010), etc.; et de nombreux articles scientifiques, publications, cartes, etc. sur la géologie et l'hydrogéologie. 

En 2024, il a publié avec son ancien élève Jacques Mudry un ouvrage scientifique et culturel, richement illustré Le karst franc-comtois (description et fonctionnement).

 

UNE VIE TOUJOURS ACTIVE A 95 ANS

    À 95 ans, Pierre Chauve est un géologue largement reconnu, en particulier pour ses contributions en géologie structurale et en hydrogéologie. Son passage à l’Universi té de Franche-Comté a marqué plusieurs générations de scientifiques par sa passion et son exigence.

    Il continue à transmettre son savoir, et organise des itinéraires géologiques, donne des conférences, publie des articles scientifiques et des livres, 


EN GUISE DE CONCLUSION

     Que ce modeste portrait de Pierre Chauve serve d’hommage sincère à ce grand scientifique français, encore peu connu à Paterna et Alcalá, mais dont les recherches et publications ont apporté une contribution essentielle à la connaissance de la complexe géologie andalouse. Il a également laissé un héritage durable en donnant à une unité géologique le nom de notre village.



ARTICLES DE PIERRE CHAUVE DANS LA PROVINCE DE CADIX

CHAUVE P. (1960) - Etude de quelques affleurements jurassiques de la région d'Alcalá de los Gazules (province de Cadix, Espagne). B. S. G. F. (7), II, p. 345-351.

CHAUVE P. (1961) - Sur l´extensión de l´Unité de Paterna dans le Nord-Ouest de la province de Cadix (Cordilléres Bétiques). C. R. Somm. S. G. F., p. 271-272.

CHAUVE P. (1960-1962) - Structure géologique de la région céntrale de la Province de Cadix (Espagne). Livre Mém. Prof. P. Fallot, Mém. h. sér. S.G.F.. t.l, p. 257-264.

CHAUVE P. (1962) - La unidad de Paterna en el Norte de la provincia de Cádiz. Not. Com. Inst. Geol. Y Min. de España. n° 67, p. 103-108.

CHAUVE.P. (1963) - Sur la signification et l'orige de l´unité de Paterna (Province de Cadix, Espagne).C.R.somm. S. G. F., 3, 83-84.

CHAUVE P. (1964) - Sobre el significado de la unidad de Paterna (provincia de Cádiz. España). Not. y Com. Inst. Geol. y Min. de España. n° 73, páginas 201-204.

CHAUVE P. (1965) - Découverte d'une faune du Muschelkalk dans le Trias du Corridor de Boyar (province de Cadix, Espagne. C. R. Ac. Se., t. 260. p. 237-239.

CHAUVE P. (1967) - Tectonique du Subbétique dans le Nord de la province de Cadix (Espagne méridionale). B. S. G. F., 7e série, t. IX, p. 235-245.

CHAUVE P. (1968) - Etude géologique du Nord de la province de Cadix. Mem. Inst. Geol. y Min. España, t. LXIX. 377 p., Icarte.

CHAUVE P. (1969) - Les rapports du Subbétique et du Pénibétique dans la Serranía de Grazalema. Boletín Geológico y Minero. T. LXXXI1I, p. 218-230.

CHAUVE P. (1966) Carte géologique du nord de la province de Cadix (1959-1965). Escale 1 : 100 000. Publiée en 1966 avec le concours du Centre National de la Recherche Scientifique. Paris.  [S. l] Société Nouvelle de Cartography imp.

CHAUVE P. et DIDON J. (1960) - Rapports entre les zones subbétiques et le Flysch á l´Est d' Alcalá de los Gazules (Province de Cadix, Espagne méridionale). C. R. Ac. Se., t. 251. p. 752-754. 296

CHAUVE P. et DIDON J. (1961) - Estudios de algunos cortes en el límite de las zonas subbéticas y el flysch al Este de Alcalá de los Gazules (Provincia de Cádiz). Notas y com. Inst. Geol. y Min. de España. n248 61. p. 177-192.

CHAUVE P. et HOPPE P. (1962) - Nouvelles données stratigraphiques et tectoniques sur le Corridor de Boyar (Province de Cadix. Espagne). B. S. G. F. (7). t. IV. p. 303-310.

CHAUVE P. et HOPPE P. (1962) - Sur Fexistence d’affleurements de l'unité de Paterna dans la región d'El Bosque-Zahara (province de Cadix. Espagne). C.R.Ac.Sc., t.255, p. 330- 332.

CHAUVE P. et HOPPE P. (1963) - Nuevos datos estratigráficos y tectónicos sobre el corrimiento de Boyar (Provincia de Cádiz, España). Not.Com. Inst. Geol. y Min. de España. n° 72, p. 227-238.

CHAUVE P. MAGNE J. et SIGAL J. (1966) - “Stratigraphie de l´unité del Algarrobo (province de Cádix. Espagne)”. C. R. Somm. S. G. F. p. 227.

CHAUVE.P. y PEYRE.Y. (1966) - Sur l’existence de l, únité de Paterna et du “Subbétique á Jurassique mameux" dans la région de la Sierra del Tablón. C.R. Somm. S.C>. F.,6. 229- 230.

CHAUVE . P. DIDON, J. y PEYRE.Y. (1968) - Le Crétacé infériur du Penibétique (Zona de Ronda-Torcal). Cordilleres Bétiques, Espagne. B.S.G.F. (7),4, 303-310

 

 


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